Au vu des travaux menés par la mairie de Sainte-Luce-sur-Loire sur les espaces verts de la Minais, nous souhaitons rappeler notre position.
L’association La Minais considère que les espaces verts sont des éléments essentiels pour le quartier de la Minais comme zone de respiration et de plaisir au bénéfice de tous. Notre position est le maintien de la quantité et de la qualité de l’existant, et la mise en place dans les zones à aménager, des espaces verts et plantations promis.
Elle demande une réelle concertation concernant l’entretien et les évolutions de ces espaces.
Les aménageurs de la ZAC de la Minais (la SELA, devenue depuis LAD-SELA), Sainte-Luce-sur-Loire et Nantes-Métropole) avaient conçu la ZAC comme un éco-quartier et un plan d’espaces verts acceptés par tous.
Les espaces verts présentés étaient le parc de 5 ha (« à l’image du parc de Procé » sic), les dégagements autour de voies principales (rue Olympe de Gouges principalement) et les bordures des voies aménagées des plantations et bordures arbustives, y compris le long des voies piétonnes, devenues circulation douce.
C’est sur ces bases que la ZAC a été décrite et vendue aux habitants, acheteurs et investisseurs.
Dans la zone aménagée, la végétation commençait à verdir l’espace et à masquer la grisaille du béton et la densité des constructions. Les habitants pouvaient s’aménager leur espace privé, terrasse et balcon derrière les rideaux végétaux.
Certes, il y a eu des empiétements (espaces de constructions, bacs enterrés par exemple), des plantations ratées ou détériorées et non remplacées, des écrasements par l’usage ou les voitures et camions. Mais la végétation s’est imposée, elle s’est développée, seule, formant arbres et arbustes, haies et buissons plus ou moins envahis de ronces et herbes sauvages, débordant parfois sur les voies de circulation.
Après 6 ans sans entretien, les aménageurs (mairie de Sainte-Luce et Nantes-Métropole) ont commencé à reprendre cela en main.
- Il y a eu les ronces auprès du vieux mur du terrain Blass : la « solution » a été de tout raser, y compris les hortensias plantés aux frais de la collectivité mais laissés ensuite à l’abandon
- Puis les bordures de cistes le long de la rue Olympe de Gouges, arrachées largement pour les besoins des stationnements insuffisants
- Puis le chemin des roses planté de rosiers et autres arbustes, sabrés… arrachés… et remplacés par de l’herbe
- Et encore les cistes, rue Olympe de Gouges près de l’école
- Cet automne, les pieds des arbres déshabillés de leurs buissons, les bordures de charmilles taillées à 50 cm ou coupées au ras du sol remettant à nu les murs et les terrasses, des bosquets rue Olympe de Gouges complètement arasés, donnant un aspect de ravage.
Depuis deux ans, nous assistons à la destruction progressive des espaces verts de la Minais. Depuis deux ans, il n’y a pas eu un seul végétal planté à l’ouest du ruisseau des Islettes, sur la Minais.
Sous tous les prétextes possibles, manque de moyens, prétendues demandes d’habitants, tout ce qui fait l’agrément du quartier se voit réduit par des interventions des «décideurs».
Nous sommes conscients qu’un entourage plus verdoyant apporte quelques contraintes (bruit des grenouilles, moustiques, pollens, feuilles…) : un jour, un habitant se plaindra d’avoir deux feuilles tombées sur sa terrasse ou son balcon, «on» décidera de couper les quelques arbres survivants, un autre viendra se plaindre des racines d’un arbre qui était là bien avant lui… Tout va dans le sens de la réduction. A quand la mise à sec des plans d’eau, le grignotage, le bétonnage du parc ?
Certaines personnes sont venues dans le quartier pour simplement se loger, ils auraient pu aller n’importe où. Beaucoup d’autres sont venues ou ont investi à la Minais parce que le projet de quartier comprenait des espaces verts. Il serait bien que ceux qui ne supportent pas la végétation (je n’oserai pas dire «la nature») en tiennent compte, ils sont venus dans ce quartier en connaissance de cause. Mais qu’on ne dise pas de déménager à ceux qui apprécient les espaces verts !
C’est pour cela que l’association demande la mise en place et l’entretien de tous les espaces verts – en place et prévus initialement – et que toute évolution soit discutée avec les habitants sur la base d’un maintien de la quantité et de la qualité.